21h04 : 5000 m hommes
Julien Wanders et ses amis kenyans
Julien Wanders s'est mis à l'heure africaine : le Genevois, qui fera ses grands débuts à Athletissima, retrouvera sur 5000 m les cracks qu'il aime aller côtoyer au Kenya.
Chaque année, Wanders (21 ans) prend ses quartiers d'hiver à Iten, sur ces hauts plateaux kenyans aux chemins en latérite qu'il arpente à grandes et rapides enjambées. A raison d'environ 180 km par semaine, en moyenne, hors saison de compétition. Un travail de titan qu'il accomplit le cœur léger et l'œil pétillant d'envie, dès 6h du matin, l'heure du premier entraînement.
Julien Wanders, que peut-on apprendre des Kenyans ?
A rester relax ! Leur approche de la course à pied est d'une grande simplicité. Chez eux, pas de cardio-fréquencemètre ni de bas de contention : on court au naturel. Ils ne se mettent aucune limite. Chaque coureur kenyan est persuadé qu'il peut battre le record du monde. S'entraîner là-bas est très commode : on rejoint un groupe, souvent d'une vingtaine de coureurs en ce qui me concerne, et on y va !
Tu as participé, en tant que lièvre remplaçant, au projet "Breaking2" de Nike qui visait à briser la barrière des 2h sur marathon, à Monza. Eliud Kipchoge y est presque arrivé (2h00'25). Que dire de ce champion ?
C'est un coureur très intelligent et très méticuleux. Il fait tout ce qu'il faut pour réussir, il sait ce qu'il doit manger, combien de temps il doit dormir... Ma participation à ce projet m'a beaucoup apporté. Financièrement (quelques milliers de francs) mais surtout en termes de soins, de suivi. J'ai pu profiter de toute l'infrastructure.
Quels sont tes buts cette année et à plus long terme ?
D'abord, réaliser les minima pour les Mondiaux de Londres (6-13 août), sur 5000 m (13'22''60). Puis courir un bon 1500 m. C'est un challenge pour moi, car certains disent que je ne suis pas assez véloce. Je veux voir où se situent mes limites sur piste. Il sera temps ensuite de passer sur marathon. Mais je vais me consacrer à la piste au moins jusqu'aux JO de Tokyo en 2020. Mon coach Marco Jäger établit mes plans, mais nous discutons beaucoup. Il est attentif à mon ressenti.
Naissance 18 mars 1996
Taille/Poids 1,75 m/57 kg
Coach/club Marco Jäger/Stade Genève
Record 13’37"48 (2017)
Palmarès Champion suisse 2016, record suisse du 10 km sur route (28’22)
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20h44 : 200 m femmes | 21h50 : 4x100 m
Sarah Atcho en exploratrice du sprint
Sarah Atcho apprend très vite. En deux ans, elle s'est hissée parmi l'élite du sprint, du 60 m en salle au 400 m. C'est sur 200 m qu'elle veut faire parler la poudre à La Pontaise.
En voyant courir la gracile Lausannoise, on se dit volontiers qu'elle aurait pu faire carrière dans d'autres sports aussi, tant son talent saute aux yeux. Mais c'est bien l'athlétisme qu'elle aime par-dessus tout. Cette discipline lui permet d'exprimer et d'exploiter au mieux ses ambitions. « C'est très compétitif, et on est responsable de son destin plus que dans un sport collectif », dit-elle. Derrière son sourire se niche une grande détermination.
Sarah Atcho, tu as bien progressé ce printemps sur 100 m, tu as participé aux Europe en salle à Belgrade sur 60 m et sur 400 m... Quelle est ta distance préférée, finalement ?
Le 200 m ! Sur 100 m, je n'ai pas assez de temps pour développer ma foulée. Le 400 m est trop long. Entre les deux, il y a donc le 200 m. Pour l'instant, je suis d'abord une coureuse de 100-200 m. Mais à terme, je pense que j'aurai plutôt le profil 200-400 m. Et puis, il y a les relais (4 x 100 m et 4 x 400 m), qui sont les cerises sur le gâteau.
Quand et comment as-tu commencé l'athlétisme ? En 2009, j'ai participé à un concours inter-collèges. Il y avait trois disciplines, un 80 m, la hauteur et le poids, je crois. J'ai tout gagné. Le professeur m'a alors aiguillé vers l'athlétisme. Je me suis inscrite au Lausanne-Sports.
Quels sont tes buts cette annéeMon objectif est de courir aux Mondiaux de Londres en août, sur 200 m (minima à 23"10) et sur 4x100 m. Je vise aussi le record suisse U23 de Mujinga Kambundji sur 200 m (22''83). C'est la dernière saison où je peux le battre. Et je suis fière d'avoir ravi à Mujinga son record U23 du 60 m (en 7''32), car c'était inattendu.
Que représentent pour toi les réseaux sociaux, sur lesquels tu es très active (Instagram en particulier)? J'ai toujours été très portée là-dessus. Cela apporte de la visibilité à notre sport. Et les plus jeunes ont envie d'y regarder ce qu'on fait. Après les JO de Rio (où elle a couru le 4 x 100 m, ndlr.), le nombre de mes followers a explosé sur Instagram, et pas seulement en Suisse."
Naissance 1er juin 1995
Taille/Poids 1,80 m/63 kg
Coach/club Laurent Meuwly/Lausanne-Sports
Nouveau record 22"92 (2017)
Palmarès 9e des Europe indoor 2017, ½ finaliste des JO 2016 avec le relais 4x100 m